mardi 16 septembre 2014

Petit tour d'été de la France aquaphile, qui résiste à la finance et à la marchandisation de nos biens communs ….

 Un tour de France très désaltérant

Petit tour d'été de la France aquaphile, qui résiste à la finance et à la marchandisation de nos biens communs ….

 

Tous nos dirigeants, à tous les étages, ont-ils définitivement courbé l'échine face aux appétits de dividendes et à la vampirisation de tous nos services publics ? On pourrait le craindre, au spectacle des pantalonnades et acoquinements de ceux qui se partagent les faveurs des médias... Et si, en plus, on pense que, pendant la trêve estivale, se poursuivent les négociations des traités secrets visant à nous ligoter définitivement aux totems du dieu commerce, notre moral ressemblera aux bulletins météo de notre époque de dérèglement climatique.

Allons, bonnes gens, n'en restons pas aux injonctions du CAC 40 et de ses p'tits soldats dociles. Pour ceux qui en ont la chance, profitons cet été de nos déambulations de forêts en collines, de villages en métropoles, au fil de la France du courage et du goût d'en découdre avec les puissances d'argent,  la France de celles et ceux qui préfèrent les chemins buissonniers de l'autogestion de nos biens communs aux autoroutes à péages formatées par les  études de marchés.
A l'encontre du discours dominant, la gestion de l'eau potable sans but lucratif, petit à petit, brin par brin, continue à tisser sa toile de solidarité à travers notre territoire. Une toile aux allures de patchwork, plus ou moins chatoyante, mais qui, s'avère solide et durable, capable de résister aux intempéries budgétaires qui secouent les collectivités locales. 
Où que vous partez, vous en croiserez sûrement quelque uns de ses tisserand(e)s sur votre route. Voici quelques uns de leurs repères. Leur liste s'est tellement étendue ces dernières années que ce petit inventaire est assurément incomplet , il ne tient qu'à vous de le compléter.
Et surtout, au retour, pas question de les ranger au placard des souvenirs nostalgiques de vacances dépaysantes. En les croisant, profitons-en pour faire le plan de révolte et d'énergie pour rejoindre cette grande marée.

En 20 ans, en France, déjà plus de 5 700 000 d'habitants et leurs élus ont découvert, redécouvert ou pris la décision de retrouver demain, le plaisir de déguster une eau potable à l'arôme de la liberté reconquise.... Pourquoi pas nous ???? 


Les retours en régie depuis 20 ans avec baisse de tarif de 15 à 30 %

  • Tursan (42 communes des Landes et Pyrénées atlantiques) en 1995
  • Alès (1998) 41 000 habitants
  • Grenoble et 3 communes voisines (2000) pour 182 000 habitants
  • Chatellerault et Naintré en 2007 pour 38 000 habitants (portant à 90 % la population de la Vienne bénéficiant d'une distribution publique)
  • Cournon d'Auvergne en 2007 pour 20 000 habitants
  • Le Syndicat intercommunal Durance-Lubéron (1997, après 42 ans de contrats avec la Lyonnaise) pour 61 000 habitants.
  • Varages (Var) en 2003
  • Castres (Tarn) en 2003 : 96 M€ économisés, pour 43 000 habitants
  • Lanvollon-Plouha (Côtes d’Armor) en 2005 (15 000 habitants)
  • Cherbourg, (2005), avec un prix stabilisé, et des investissements dans un assainissement écologique, pour 85 000 habitants
  • Neufchâteau (Vosges) pour 6800 habitants
  • Venelles (Bouches-du-Rhône) pour 8200 habitants
  • Tournon-sur-Rhône (Ardèche) pour 10 700 habitants
  • Embrun (Hautes-Alpes), 6 400 habitants
  • Fraisses (Loire) en 2002 pour 3900 habitants
  • Belley (Ain) en 2008 pour 8 800 habitants
  • Annonay (Ardèche) en 2009 pour 17 300 habitants
  • La Communauté d’agglomération de Rouen en 2010. Au 1er janvier 2012, la CREA a étendu sa régie publique de l’eau à 11 nouvelles communes. Ainsi, avec 179 000 abonnés soit 440 000 habitants, la régie publique de l’eau, appelée Eau de la CREA est l’une des plus importantes de France
  • Paris en 2010 pour 2 250 000 habitants avec une baisse du prix de 8 %
  • Digne les Bains, en 2009 pour 17 500 habitants
  • Ondres, Tarnos, Boucau, Saint-Martin-de-Seignanx (Landes) en 2011 pour 29 000 habitants
  • Viry-Châtillon (Agglomération des lacs de l'Essonne) en 2011 et décision pour Grigny en 2017 pour 59000 habitants,
  • Saint-Malo, en 2012, pour 45 000 habitants
  • Saint-Jean de Braye (Loiret) en 2012 pour 19300 habitants,
  • Brest Métropole Océane passée en gestion publique (SPL) au 1er janvier 2012 pour les 220 000 habitants de la métropole mais aussi 60 000 habitants de communes voisines
  • Evry-Centre-Essonne en Essonne (116 000 habitants) en 2013,
  • Saint Pierre des Corps (15 000 habitants) en 2013
  • Valence (63 000 habitants) en 2014
  • Aubagne et La Penne-sur-Huveaune (52 000 habitants) en 2014


 

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