mardi 2 décembre 2014

On se mouille pour defendre notre bien commun !









Vous êtes peut-être déjà signataires de la pétition initiée par le collectif (sinon, cette pétition est toujours disponible ici). Le collectif pour une régie publique de l'eau et les premiers m³ gratuit de Lille métropole vous remercie.

Néanmoins, les choses s'accélèrent sur ce dossier (cf. verso) et c'est un engagement supplémentaire que le collectif vous demande aujourd'hui :

Vous mobiliser en vous rendant à
la réunion publique organisée
le 18 décembre prochain à 19h
à la Halle aux Sucres
32 Avenue du Peuple Belge, LILLE



Vous mobiliser à nouveau le 19 décembre pour un rassemblement devant la LMCU à partir de 16h30,
juste avant le prochain conseil communautaire, le dernier avant celui qui devrait trancher le mode de gestion de l'eau,
pour affirmer aux élus votre volonté de passer en régie

Participer à une souscription qui permettra au collectif de financer ses actions.
Face à des multinationales dont les moyens sont sans commune mesure avec les nôtres, le collectif a en effet besoin d'argent pour financer ses actions et les multiplier. Cela pourrait aussi permettre au collectif de faire appel à des experts. C'est pourquoi le collectif s'est constitué en association. De plus, en donnant, vous pourrez devenir adhérents de l'association, être informés des actions menées et même les décider. Par ailleurs, cette souscription vous donne droit à un crédit d'impôt égal à 66 % de votre don en 2015.

Alors, on se mouille pour défendre notre bien commun ?



Un contrat qui arrive à échéance, avec un bilan catastrophique de la SEN
Aujourd'hui, cette gestion est confiée à la Société des Eaux du Nord (SEN), filiale de Suez, mais le contrat arrive à échéance en 2015.
La gestion des Eaux du Nord a été marquée par une dette révélée par la Chambre Régionale des Comptes. Un rapport de cette instance a en effet révélé que la SEN a facturé aux usagers de 1985 à 1997 des provisions d’un montant d'au moins 156 millions d’euros pour des travaux non effectués. Citons également un taux de fuite de 20%, soit 32 litre/ jour / Habitant en raison d'un manque d’investissement dans le réseau (taux de renouvellement: 0,73% sur 30 ans, soit une durée de vie des tuyaux de 137 ans, alors que la durée de vie de ceux-ci est estimée entre 40 à 80 ans). Cette dette a été réduite, de médiations en arrangements, à 115 millions d'euros. Il reste aujourd'hui sur ce montant encore 55 millions d’euros dus...
La délibération du 21 juin 2013
Une étape importante a eu lieu le 21 juin 2013, date à laquelle la LMCU  a décidé de lancer une nouvelle délégation au privé de la distribution de l'eau, même si Martine Aubry affirmait dans le même temps que « la possibilité d'une régie publique de distribution d'eau reste à l'étude » (cf. délibération).
Concernant la distribution de l'eau, la décision définitive doit être prise début 2015. LMCU doit donc très prochainement décider si elle délègue cette mission de service public ou si elle opte au contraire, comme de nombreuses grandes villes l'ont fait ces dernières années, pour une régie publique. La date du choix est fixée au 13 février.

Les sortants sont sortis

Depuis cette délibération et suite aux élections municipales, l'exécutif de Lille Métropole a changé. Or, tout récemment, un coup de théâtre a eu lieu sur ce dossier avec l'éviction de l'offre de Suez. En effet, les Eaux du Nord (Suez) avaient répondu à l'appel d'offre issu de la délibération du 21 juin 2013 mais la Commission de délégation de service public de Lille Métropole a déclaré cette offre irrecevable. Ne reste donc plus en course que Véolia et la régie publique. A moins que Suez, qui conteste son exclusion, obtienne gain de cause...




Le retour à craindre de Véolia

L'éviction de l'offre de Suez est une bonne nouvelle, vu le bilan de leur gestion. Néanmoins, Véolia ne peut incarner le changement : jusqu’en 2010 la Société des Eaux du Nord était filiale à 50/50 de Véolia et Suez ! Plus tard la loi européenne sur la concurrence a interdit ce genre de filiale. Les multinationales se sont donc réparti autrement le marché: Lille revient alors à Suez. Alors, choisir aujourd’hui Véolia, c’est choisir un des deux acteurs qui amena le bilan catastrophique que l’on connaît.
D'ailleurs, Véolia n'a jamais vraiment quitté la métropole lilloise puisque cette multinationale a repris à Suez l'affermage de la station d'épuration de Marquettes, au détriment des salariés qui ont perdu primes et avantages au bout des 15 mois prévus par la loi pour les négociations salariales.

La dette réduite à 8,7 millions et black out sur l'avenir de la gestion…

Suite à notre interpellation, la LMCU nous a indiqué tout récemment qu'après une nouvelle négociation entre LMCU et Suez, la dette était réduite à 8,7 millions d'euros… Sur les raisons de ce nouveau chiffrage scandaleusement favorable à la multinationale, sur le cahier des charges de l'appel d'offre lancé, ou encore sur l'état des réflexions internes à la LMCU sur la régie – sachant que notre collectif a déjà produit une documentation abondante montrant tout l'intérêt de celle-ci par rapport à la délégation au privé – , LMCU refuse pour l’instant de communiquer.
C'est donc maintenant qu'il faut se mobiliser pour un service public de l'eau dans la métropole, en régie, et pour les premiers m³ gratuits



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