Un collectif pour un retour en régie publique de l'eau s'est monté sur Lille. Il souhaite devancer la fin de contrat en délégation aux Eaux du Nord (GDF Suez) en 2014. Cet automne se décidera la suite à donner à ce partenariat public-privé (PPP) et c'est donc là que les citoyens devront avoir fait connaitre leur volonté. Ce collectif est donc citoyen, autonome et ne demande qu'à devenir représentatif de l'ensemble des consommateurs de Lille Métropole.
lundi 1 décembre 2014
jeudi 13 novembre 2014
La perte d'une source de profit pour Suez
La perte d'une source de profit pour Suez
En faisant appel du rejet de son recours au Tribunal Administratif (TA), Suez entame un nouveau bras de fer avec Lille Métropole Communauté Urbaine. Pour nous, Suez vise:
- soit à être remis en course face à Véolia, et ne pas lui céder son marché le plus juteux,
- soit à toucher de fortes indemnités, après un long parcours procédurier face à LMCU, afin de récupérer une partie des sommes versées pour rembourser partiellement la dette due à LMCU.
De toute façon, ce seront les usagers et les citoyens qui trinqueront. Cet acharnement ne peut s'expliquer que par la rente extrêmement rentable que constitue le marché lillois de la distribution de l'eau pour les multinationales et leurs actionnaires. En effet, ce sont des millions d'euros que Suez et Véolia ont soustrait des factures des usagers pendant 26 ans, de 1985 à 2011 et au-delà:
- une dette d'au moins 115 millions, dont on n'a pas fini de parler du remboursement partiel,
- un taux de fuite de 20% (soit 32 litres / jour / habitant),
- plus de 40% des compteurs qui ont dépassé leur durée de vie contractuelle,
- des retards pris dans le renouvellement du réseau, que les usagers vont devoir financer.
Tout accord qui serait signé entre LMCU et Suez visant à réduire le reste de la dette due nous montrera que ce n'est pas le sens de l'intérêt général qui guide les acteurs du marché lillois de l'eau.
Il est grand temps de cesser ce gaspillage. Seule la création d'une véritable Régie Publique de l'eau permettra de gérer l'eau à son juste prix, à prix coûtant, au profit de tous. L'eau gérée en régie publique coûtera moins cher aux usagers, les élus de LMCU le savent.

Ce contexte exceptionnel, non recevabilité de la proposition de la SEN, Véolia seul en course déséquilibrant les négociations, crée un contexte unique pour que les élus communautaires prennent une décision historique en faveur des leurs concitoyens : le retour en régie publique de production et de distribution d'eau potable ainsi que la mise en place d’une gestion de l’eau en lien avec les citoyens.
Une possibilité historique nous est offerte. Les élus qui opteraient pour cette perspective, riche d'avenir, en sortiraient véritablement grandis. Il ne faut plus hésiter!
L'eau est un bien commun de l'Humanité, c'est un bien vital, ce n’est pas une source de profit.
Le Collectif Eau pour une Régie publique et les premiers m3 gratuits
Le 07/11/2014
vendredi 17 octobre 2014
conseil communautaire : à qui profite le crime ?
Eau : à qui profite le crime ?
ho ho eau…
L’opacité
prévaut toujours dans le dossier sulfureux de la DSP de distribution de l’eau.
Négociations étranges avec des partenaires douteux, stratégies puériles pour
gagner du temps, flous non artistiques dans le statut des salariés et oubli
incompréhensible d’une dette de 55 millions, le dossier part vraiment à vau
l’eau...
Breaking
News ! La semaine dernière nous a réservé un sacré rebondissement dans le
dossier de l’eau.
Nous
apprenions que Lille Métropole déclarait irrecevable l’offre de Suez / Société des
Eaux du Nord et entamait des négociations dans le cadre de la DSP distribution
d’eau exclusivement avec Veolia.
Veolia, un
patron voyou !
Suez écarté
(que personne ne regrettera), nous nous sommes penchés sur le pedigree de
Veolia. Rien de bien réjouissant. Cette multi nationale licencie à tour de
bras. Pas moins de 2 200 départs volontaires en 2014. En cas d’obtention de la
DSP distribution d’eau, les salariés SEN sont repris d’office mais leurs acquis
sociaux ne sont pas garantis dans la durée. Au bout de 15 mois, l’exploitant
peut appliquer la convention collective (moins protectrice que l’accord d’entreprise
actuellement en vigueur à la SEN) ou imposer un accord d’entreprise au rabais. Du
déjà-vu, notamment à la station d’épuration de Marquette, dont le marché d’exploitation
a été remporté par... Veolia. Et surtout elle possédait la moitié des parts de
la SEN jusqu’à la fin des années 90. Elle était donc partie prenante dans l’affaire
des provisions inemployées…
Distribution
d’eau : stopper l’engrenage infernal
Toute cette
affaire semble réglée comme du papier à musique. On nous annonce une délibération
pour la fin décembre. Nous pouvons, dès à présent, vous livrer les « éléments
de langage » de l’autorité territoriale qui risquerait de justifier le choix
d’une DSP :
« Il est trop tard pour passer en
régie et c’est trop compliqué» : urgence qu’on aura volontairement créée en
laissant traîner la décision ;
« La différence
de prix est minime» : l’exploitant aura cassé les prix à court terme pour
obtenir le
marché, en misant
sur les économies qu’il pourra dégager par la casse du statut des salariés SEN,
un grand classique des marchés publics qui ne trompera que ceux qui voudraient
bien l’être.
« On n’a pas
les ressources en interne ». Sans commentaires.
La CGT
défend, au contraire, le choix d’un retour en régie. Ce choix, nous l’estimons possible
et souhaitable, voici pourquoi. La question des délais de mise en œuvre peut
être aisément réglée au pire par une DSP de transition d’un à deux ans ou par des
marchés d’exploitation de transition. Les élus de Lille Métropole feraient une double
erreur en renonçant au choix d’une régie publique de l’eau : ils feraient un
choix idéologique, celui de la défense des intérêts des actionnaires. Leur rémunération
serait préservée au détriment de celle des salariés SEN.
Ils feraient
un choix dangereux à moyen terme pour les usagers de Lille Métropole. En effet,
le modèle économique des multi nationales de l’eau est entré en crise depuis la
vague de retours en régie constatée en France depuis plusieurs années. La SAUR
(filiale de Bouygues) est en très mauvais point, les activités eau de Suez et Veolia ont failli fusionner l’an dernier et ces entreprises utilisent
quotidiennement leurs salariés comme variable d'ajustement...
Régie de production
d’eau : vigilance sur les statuts !
Au-delà du
choix à venir sur le mode de gestion de la distribution d’eau, nous sommes
profondément inquiets face à ce qui nous semble être un niveau d’impréparation
et un manque de portage politique de Lille Métropole sur le dossier du retour
en régie de la production d’eau. Se pose la question du statut des salariés, pour
partie de LMCU (une trentaine) et pour partie issus de la SEN (70 à 80). La CGT
a des propositions ! Nous revendiquons la conclusion d’un accord d’entreprise
permettant de faire converger les statuts et rémunérations des salariés SEN et LMCU
ainsi que des futurs recrutés. Cet accord doit prévoir des grilles indiciaires permettant
de donner lisibilité et évolution aux futurs salariés de la régie de production
d’eau. Enfin, les conditions de rémunération et les statuts doivent être garantis
collectivement ; nous ne tomberons pas dans le piège de l’individualisation des
rémunérations !
Dette SEN :
de qui se moque-t-on ?
Nous nous
étonnons du silence assourdissant entourant le règlement du litige avec la SEN
sur les provisions inemployées. Petit rappel des faits : Lille Métropole avait
chiffré le montant surfacturé aux usagers (pour des travaux non effectués) à
115 millions d'euros. Là-dessus, la SEN avait reconnu (en juin 2013) devoir au moins
60 M€ qu’elle avait gagés sur ses équipements de production à hauteur de 53 M€
(que les usagers avaient déjà payés pour une large part dans leurs factures d’eau).
Le solde sur
le litige, 55 M€ tout de même,
devait être tranché par un expert du Tribunal Administratif. Depuis, plus de son,
plus d’image. Lille Métropole aurait-elle passé aux oubliettes cette coquette
somme ? Un choix surprenant en cette période de disette budgétaire…
CGT Lille
Métropole
mercredi 8 octobre 2014
Communiqué de presse : et la dette dans tout ça ?
COMMUNIQUE DE PRESSE
Et la dette dans tout ça?
Suez est éliminé, reste
Véolia ou l’option Régie publique pour la partie Distribution et Réparation du
réseau d'eau de Lille Métropole Communauté Urbaine.
En 1997, la Chambre
Régionale des Comptes révélait que de 1985 à 1997, 145 millions d’euros ont été
prélevés sur les factures d’eau sans pour autant que les travaux correspondant
aient été faits. La Société des Eaux du Nord était alors filiale à 50/50 de Véolia
et Suez.
Plus tard la loi européenne
sur la concurrence a interdit ce genre de filiale. Les multinationales se sont
donc réparties autrement le marché: Lille revient alors à Suez.
- un taux de fuite de 20%,
soit 32L / J/ Habitants par manque d’investissement dans le réseau (taux de
renouvellement: 0,73 sur 30 ans, soit une durée de vie des tuyaux de 137 ans,
alors que la durée de vie de ceux-ci est entre 40 à 80 ans)
- et surtout une dette qui
de médiations en arrangements a été réduite à 115 millions d'euros. Il reste
aujourd'hui sur ce montant encore 55 millions d’euros dus.
Nous nous étonnons de ne
plus entendre parler de cette dette. Qu’en est-il de celle-ci? A-t-elle disparu
avec l'élimination du postulant Suez?
Nous ne pouvons croire que
LMCU aurait renoncé à une dette qui correspond à 3 ans de renouvellement du
réseau au tarif facturé par la Société des Eaux du Nord? Les usagers
devront-ils payer sur leur facture le manque à gagner?
Pour nous, seule la création
d’une véritable Régie publique de l’Eau impliquant les citoyens répondra aux
enjeux actuels et futurs. Cette solution permettra de produire l’eau à prix
coûtant, en faisant payer le prix juste aux usagers, à l’instar de la Régie
publique de production que LMCU vient de créer.
C’est pourquoi nous invitons
les citoyens à se rassembler devant LMCU le vendredi 10 octobre à 16h30 avant
le prochain Conseil de Communauté pour affirmer leur volonté de création d'une régie.
Ils peuvent également signer la pétition du Collectif Eau pour une Régie
publique et les premiers m3 gratuits.
Pour le collectif Eau pour
une Régie publique et les premiers m3 gratuits
samedi 4 octobre 2014
vendredi 3 octobre 2014
mardi 16 septembre 2014
Petit tour d'été de la France aquaphile, qui résiste à la finance et à la marchandisation de nos biens communs ….
Un tour de France très désaltérant
Petit tour d'été de la France aquaphile, qui résiste à la finance et à la marchandisation de nos biens communs ….
Tous nos dirigeants, à tous les étages, ont-ils
définitivement courbé l'échine face aux appétits de dividendes et
à la vampirisation de tous nos services publics ? On pourrait
le craindre, au spectacle des pantalonnades et acoquinements de ceux
qui se partagent les faveurs des médias... Et si, en plus, on pense
que, pendant la trêve estivale, se poursuivent les négociations des
traités secrets visant à nous ligoter définitivement aux totems du
dieu commerce, notre moral ressemblera aux bulletins météo de notre
époque de dérèglement climatique.
Allons, bonnes gens, n'en restons pas aux injonctions du CAC 40 et
de ses p'tits soldats dociles. Pour ceux qui en ont la chance,
profitons cet été de nos déambulations de forêts en collines, de villages
en métropoles, au fil de la France du courage et du goût d'en découdre avec
les puissances d'argent, la France de celles et ceux qui préfèrent
les chemins buissonniers de l'autogestion de nos biens communs aux autoroutes à péages formatées par les études de marchés.
A l'encontre du discours dominant, la gestion de l'eau potable
sans but lucratif, petit à petit, brin par brin, continue à tisser sa
toile de solidarité à travers notre territoire. Une toile aux
allures de patchwork, plus ou moins chatoyante, mais qui, s'avère
solide et durable, capable de résister aux intempéries budgétaires
qui secouent les collectivités locales.
Où que vous partez, vous en croiserez sûrement quelque uns de ses
tisserand(e)s sur votre route. Voici quelques uns de leurs repères.
Leur liste s'est tellement étendue ces dernières années que ce
petit inventaire est assurément incomplet , il ne tient qu'à vous
de le compléter.
Et surtout, au retour, pas question de les ranger au placard des
souvenirs nostalgiques de vacances dépaysantes. En les croisant,
profitons-en pour faire le plan de révolte et d'énergie pour
rejoindre cette grande marée.
En 20 ans, en France, déjà plus de 5 700 000 d'habitants et leurs élus ont découvert, redécouvert ou pris la décision de retrouver demain, le plaisir de déguster une eau potable à l'arôme de la liberté reconquise.... Pourquoi pas nous ????
Les retours en régie depuis 20 ans avec baisse de tarif de 15 à 30 %
- Tursan (42 communes des Landes et Pyrénées atlantiques) en 1995
- Alès (1998) 41 000 habitants
- Grenoble et 3 communes voisines (2000) pour 182 000 habitants
- Chatellerault et Naintré en 2007 pour 38 000 habitants (portant à 90 % la population de la Vienne bénéficiant d'une distribution publique)
- Cournon d'Auvergne en 2007 pour 20 000 habitants
- Le Syndicat intercommunal Durance-Lubéron (1997, après 42 ans de contrats avec la Lyonnaise) pour 61 000 habitants.
- Varages (Var) en 2003
- Castres (Tarn) en 2003 : 96 M€ économisés, pour 43 000 habitants
- Lanvollon-Plouha (Côtes d’Armor) en 2005 (15 000 habitants)
- Cherbourg, (2005), avec un prix stabilisé, et des investissements dans un assainissement écologique, pour 85 000 habitants
- Neufchâteau (Vosges) pour 6800 habitants
- Venelles (Bouches-du-Rhône) pour 8200 habitants
- Tournon-sur-Rhône (Ardèche) pour 10 700 habitants
- Embrun (Hautes-Alpes), 6 400 habitants
- Fraisses (Loire) en 2002 pour 3900 habitants
- Belley (Ain) en 2008 pour 8 800 habitants
- Annonay (Ardèche) en 2009 pour 17 300 habitants
- La Communauté d’agglomération de Rouen en 2010. Au 1er janvier 2012, la CREA a étendu sa régie publique de l’eau à 11 nouvelles communes. Ainsi, avec 179 000 abonnés soit 440 000 habitants, la régie publique de l’eau, appelée Eau de la CREA est l’une des plus importantes de France
- Paris en 2010 pour 2 250 000 habitants avec une baisse du prix de 8 %
- Digne les Bains, en 2009 pour 17 500 habitants
- Ondres, Tarnos, Boucau, Saint-Martin-de-Seignanx (Landes) en 2011 pour 29 000 habitants
- Viry-Châtillon (Agglomération des lacs de l'Essonne) en 2011 et décision pour Grigny en 2017 pour 59000 habitants,
- Saint-Malo, en 2012, pour 45 000 habitants
- Saint-Jean de Braye (Loiret) en 2012 pour 19300 habitants,
- Brest Métropole Océane passée en gestion publique (SPL) au
1er janvier 2012 pour les 220 000 habitants de la
métropole mais aussi 60 000 habitants de communes voisines
- Evry-Centre-Essonne en Essonne (116 000 habitants) en 2013,
- Saint Pierre des Corps (15 000 habitants) en 2013
- Valence (63 000 habitants) en 2014
- Aubagne et La Penne-sur-Huveaune (52 000 habitants) en 2014
Inscription à :
Articles (Atom)